Bitcoin : levée de l’interdiction en Chine continentale 2025 ?
Les chiffres ne mentent pas : depuis 2021, la Chine continentale interdit toute transaction en cryptomonnaie, alors que Hong Kong trace son propre chemin réglementaire. Pourtant, derrière ce rideau officiel, le bitcoin continue de s’échanger, porté par des réseaux invisibles et des plateformes internationales qui déjouent le contrôle de Pékin.
Cette interdiction n’a pas tari les échanges : on estime que plus de 190 000 bitcoins, considérés hors de portée pour les utilisateurs chinois, circulent encore à l’international. Les marchés scrutent avec nervosité la moindre rumeur sur un éventuel assouplissement en 2025. Entre surveillance renforcée et spéculation fébrile, le secteur avance dans l’expectative.
Plan de l'article
- Où en est la réglementation sur le bitcoin en Chine continentale aujourd’hui ?
- Les 190 000 bitcoins “perdus” : mythe ou réalité d’un blocage réglementaire ?
- Quels signaux la Chine envoie-t-elle sur une possible levée de l’interdiction en 2025 ?
- Conséquences potentielles pour le marché mondial des cryptomonnaies
Où en est la réglementation sur le bitcoin en Chine continentale aujourd’hui ?
Pékin n’a jamais fait dans la demi-mesure avec le marché des cryptomonnaies. Depuis l’automne 2021, la Banque populaire de Chine a imposé une interdiction totale : plus question d’acheter, de vendre ou de miner des bitcoins sur le territoire. L’objectif ? Garder la main sur la stabilité financière nationale et empêcher que l’argent s’échappe du circuit bancaire classique.
Le coup de massue a frappé en priorité le minage, qui prospérait dans les provinces à l’électricité bon marché. En quelques mois, une véritable migration s’est organisée : mineurs et machines ont pris la route d’autres pays, où la réglementation s’avère plus souple, direction les États-Unis, le Kazakhstan ou le Canada. La Chine continentale a ainsi cédé sa place de leader mondial du hashrate.
Impossible aujourd’hui d’ignorer la surveillance : plateformes d’échange verrouillées, applications bancaires aux aguets, contrôle systématique des flux suspects. Pourtant, le bitcoin et l’ethereum n’ont pas totalement disparu du paysage. Des réseaux informels, des VPN, des plateformes offshore : autant de chemins de traverse que les utilisateurs déterminés continuent d’emprunter, malgré la répression.
Le contraste avec Hong Kong ne pourrait être plus marquant. La région s’est dotée d’un cadre réglementaire propre, favorisant l’installation de plateformes et l’arrivée de capitaux. La Chine continentale, elle, maintient sa ligne dure, donnant le la réglementaire à tout l’écosystème asiatique.
Les 190 000 bitcoins “perdus” : mythe ou réalité d’un blocage réglementaire ?
Dans les coulisses des marchés et sur les réseaux spécialisés, une histoire circule : près de 190 000 bitcoins seraient “perdus” pour les utilisateurs chinois. Non pas détruits, mais bloqués par l’étau réglementaire, incapables de rejoindre le marché sans risquer des sanctions. Ce stock, qui pèse plusieurs milliards de dollars, alimente toutes les spéculations sur une ouverture future.
Comment ces bitcoins se retrouvent-ils inaccessibles ? Plusieurs éléments se conjuguent. La fermeture brutale des plateformes locales, la surveillance policière des transactions, et l’impossibilité d’accéder à certains portefeuilles sans passer par l’étranger. Beaucoup craignent aussi des représailles, préférant laisser leurs actifs dormir plutôt que de s’exposer.
Un exemple révélateur : Binance, longtemps incontournable pour les particuliers chinois, a vu ses services progressivement restreints. Résultat, des actifs enfermés, parfois depuis des années. Certains parlent de “gel” de fonds, d’autres estiment que ces bitcoins ont tout simplement disparu du radar, détenus par des particuliers ou entreprises désormais coupés du marché.
Norma Chu, entrepreneure influente de la tech asiatique, évoque un “trésor endormi” : si la Chine rouvre la porte, ce pactole pourrait affluer sur les marchés et bouleverser les équilibres actuels. Mais entre l’espoir d’une libération soudaine et la réalité d’un blocage durable, le débat reste vif.
Quels signaux la Chine envoie-t-elle sur une possible levée de l’interdiction en 2025 ?
Depuis quelques mois, le secteur crypto est suspendu aux signaux venus de Pékin. Les messages restent ambivalents : la Chine continentale alterne déclarations officielles strictes et expérimentations discrètes dans certaines régions.
Difficile de ne pas voir dans la stratégie de Hong Kong un test grandeur nature. Cette région, sous contrôle chinois mais disposant d’une autonomie réglementaire, a lancé la légalisation des actifs numériques pour les investisseurs, qu’ils soient particuliers ou institutionnels. Pour beaucoup, il s’agit là d’un terrain d’expérimentation, destiné à évaluer le potentiel retour d’une régulation “à la chinoise” sur le bitcoin.
Certains cadres du parti communiste commencent à plaider pour un système de surveillance renforcée plutôt qu’une interdiction pure et simple. La montée en puissance du yuan numérique laisse entrevoir un scénario : la cohabitation, sous contrôle strict, entre monnaie digitale d’État et stablecoins privés. Ce glissement du discours politique n’a rien d’anodin.
Le calendrier politique pourrait aussi jouer un rôle. L’année 2025, étape clé pour la planification économique, offrirait à Pékin une opportunité de relâcher la pression, au moins partiellement. Les investisseurs restent aux aguets, décryptant chaque phrase, chaque déclaration, dans l’attente d’une bascule qui pourrait tout changer.
Conséquences potentielles pour le marché mondial des cryptomonnaies
Si la Chine continentale assouplit sa position sur le bitcoin en 2025, l’impact serait immédiat sur la scène crypto mondiale. Un afflux massif d’investisseurs chinois pourrait transformer la liquidité à l’échelle globale. Les places de marché de Singapour à New York, en passant par Francfort, devraient absorber des volumes inédits.
Le prix du bitcoin, déjà sensible à la moindre rumeur, pourrait connaître des envolées ou des chutes spectaculaires dès la première annonce officielle. Les décisions de la Banque populaire de Chine n’ont jamais laissé les marchés indifférents : une levée du verrou réglementaire provoquerait une vague d’achats et d’arbitrages en chaîne.
Les institutions internationales devraient s’adapter en temps réel. Les stratégies de conformité mises en place à Bruxelles, Washington ou Tokyo pourraient être révisées pour tenir compte de l’arrivée massive de capitaux venus d’Asie. Les régulateurs de l’Union européenne, des États-Unis, du Japon et de Singapour seraient contraints de revoir leurs modèles de surveillance et de gestion des risques.
Reste la question centrale : la volatilité. Un retour fracassant des investisseurs chinois pourrait amplifier les variations de prix, avec des épisodes de baisse brutale suivis de rebonds tout aussi marqués. Le marché mondial des cryptomonnaies, habitué aux secousses, n’aurait alors d’autre choix que de naviguer à vue dans un cycle d’expansion inédit.
Quand Pékin éternue, le bitcoin retient son souffle. Si la Chine décide un jour de rouvrir ses portes, la planète crypto pourrait bien changer de visage du jour au lendemain.
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